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Communauté autonome des Canaries (es) Comunidad autónoma de Canarias | |
![]() Armoiries |
![]() Drapeau des ?les Canaries |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Capitale | Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Grande Canarie[1] |
Statut d'autonomie | 10 ao?t 1982 |
Sièges au Parlement | 15 députés 14 (11 élus et 3 désignés) sénateurs |
Président | Fernando Clavijo Batlle (CC) |
Pouvoir législatif | Parlement des Canaries |
ISO 3166-2:ES | ES-CN |
Démographie | |
Gentilé | Canarien, Canarienne |
Population | 2 238 754 hab. (2024[2]) |
Densité | 301 hab./km2 |
Rang | 8e rang (4,60 %) |
Géographie | |
Coordonnées | 28° 00′ nord, 15° 45′ ouest |
Superficie | 744 700 ha = 7 447 km2 |
Rang | 13e rang (1,5 %) |
Divers | |
Hymne | ? Himno de Canarias ? ? Hymne des Canaries ? |
Liens | |
Site web | gobiernodecanarias.org |
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Les ?les Canaries (en espagnol : Islas Canarias) sont un archipel espagnol de l'océan Atlantique. Les Canaries font partie de la Macaronésie, un ensemble géographique regroupant les territoires insulaires volcaniques des ?les Canaries, de Madère, des A?ores et du Cap-Vert situés à l'ouest et proches des c?tes nord-africaines. L'archipel des ?les Canaries est le plus grand et le plus peuplé de la Macaronésie[3].
L'archipel forme l'une des dix-sept communautés autonomes d'Espagne, la communauté autonome des Canaries (en espagnol : Comunidad Autónoma de Canarias)[4], divisée en deux provinces, Las Palmas et Santa Cruz de Tenerife, et constitue une région ultrapériphérique de l'Union européenne. Jusqu'en 1927, Santa Cruz de Tenerife est la seule capitale de l'archipel mais cette ville doit, à partir de cette année-là, partager cette fonction, tous les quatre ans, avec la ville de Las Palmas de Grande Canarie[4],[5].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom des ?les Canaries vient du nom de l'?le de la Grande Canarie, où se trouvaient les dirigeants les plus importants de l'archipel durant la Conquête. Cette ?le s'appelait Canarie (l'adjectif ? Grande ? lui a été donné après la Conquête à cause de la résistance de la population) et l'archipel était connu comme ? las islas de Canaria ? (? les ?les de Canarie ?) ; ce nom-ci a évolué vers l'actuel[6]. Leur nom semble avoir plusieurs origines ; il viendrait, selon les sources :
- du peuple berbère qui porte le nom de Canarii qui aurait vécu dans les ?les en premier ;
- des chiens locaux : dans certains de ses écrits[Lesquels ?], Pline l'Ancien décrivait, tout à l'ouest du monde, une ?le où vivraient des hommes-chiens ; les explorateurs non pas européens mais nord-africains envoyés par le roi berbère Juba II de Maurétanie, en découvrant les chiens de garenne de l'?le, ont ainsi pu croire qu'il s'agissait de la même ?le, décrite aussi par Hérodote. Juba II était un mécène réputé des arts et des sciences et a parrainé plusieurs expéditions et recherches biologiques. Il a envoyé une expédition aux ?les Canaries et à Madère. Il aurait donc nommé les ?les Canaries pour les chiens particulièrement féroces (canarius — de canis — signifiant ? les chiens ? en latin) que l'expédition y trouva[réf. souhaitée] ;
- du latin Canariae Insulae (? ?les aux chiens ?[7]), toponyme appliqué initialement à la seule Grande Canarie (Canaria Insula). Ce nom proviendrait des grands chiens de garenne (canes) que les premiers explorateurs européens découvrent sur l'?le[8], à moins que ce ne soit à cause des phoques, également désignés sous le nom de ? chiens de mer ?[réf. souhaitée] ;
- de Tiknariyinn, nom désignant ces ?les dans la tradition orale en pays berbère. Pour les Berbères marocains de la ville d'Agadir, le nom de l'archipel est Tiknariyin, aujourd'hui rapproché du nom de la figue de Barbarie qui se dit Taknarit en dialecte tachelhit de l'amazigh. Cette cactée originaire du Mexique pousse en abondance dans les ?les et sur la c?te marocaine
Nom en espagnol
[modifier | modifier le code]Le nom de l'archipel en espagnol est ? Canarias ?. La dénomination ? Islas Canarias ?, traduite ? ?les Canaries ?, est utilisée surtout à des fins commerciales. De ce fait, le nom officiel est ? Comunidad Autónoma de Canarias ?, traduit littéralement ? Communauté de la Canaries ?, parce que le nom des Canaries en espagnol est féminin singulier (féminin pluriel en fran?ais). Le statut d'autonomie des Canaries n'indique pas ? Islas Canarias ? (?les Canaries), mais ? Archipiélago de Canarias ? (Archipel de la Canaries). Le nom en espagnol est en singulier parce que les Canaries ne sont pas considérées comme des ?les différentes mais comme un seul archipel ; la dénomination en pluriel (utilisée en fran?ais et, aussi, en certaines variantes de l'espagnol parlées au-delà de l'archipel) est toujours un exonyme.[réf. souhaitée]
Géographie
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?les Canaries Islas Canarias (es) | |
![]() Image satellite légendée des ?les Canaries. | |
Géographie | |
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Pays | ![]() |
Archipel | Macaronésie |
Localisation | Océan Atlantique |
Superficie | 7 447 km2 |
Nombre d'?les | 7 |
?le(s) principale(s) | Fuerteventura, La Gomera, Grande Canarie, El Hierro, Lanzarote, La Palma, Tenerife |
Point culminant | Teide (3 715 ou 3 718 m sur Tenerife) |
Géologie | ?les volcaniques |
Administration | |
Statut | Communauté autonome |
Démographie | |
Population | 2 218 344 hab. (2012) |
Densité | 297,88 hab./km2 |
Plus grande ville | Las Palmas de Grande Canarie |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC±00:00 |
Espagne extrapéninsulaire Archipels en Espagne |
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Les ?les Canaries forment un archipel situé dans l'océan Atlantique, au large du Sahara occidental et du Maroc. Avec les ?les du Cap-Vert ainsi que Madère et les A?ores appartenant au Portugal, elles forment la Macaronésie.
L'?le de Fuerteventura est éloignée de 97 kilomètres au nord-ouest du littoral de la région de Laayoune-Sakia El Hamra, dans le Nord du Sahara occidental.
L'?le de Lanzarote se trouve à 128 km au nord-nord-ouest du cap Juby, lui-même situé dans le Sud marocain. Elle est aussi distante de 958 kilomètres de la pointe de Sagres, dans le Sud du Portugal. Ce cap est le point d'Europe continentale le plus proche des ?les Canaries.
La Grande Canarie se situe quant à elle à 197 km au nord-ouest du cap El Cabi?o (province de Boujdour).
En raison de sa situation géographique, l'archipel des Canaries constitue la région la plus méridionale et la plus occidentale de l'Espagne.
Les antipodes des ?les Canaries se trouvent dans l'océan Pacifique, entre la Nouvelle-Calédonie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande[9].
L'archipel
[modifier | modifier le code]L'archipel est composé de sept ?les principales d'origine volcanique classées ici par ordre de taille :
- Tenerife (2 034,38 km2) : la plus grande, la plus peuplée et la plus élevée avec le volcan Teide (3 715 m), point culminant de l'archipel, de l'Espagne et de toutes les ?les de l'océan Atlantique ;
- Fuerteventura (1 660 km2) : assez plate, très aride et la plus proche du continent ;
- La Grande Canarie (1 560 km2) : au relief escarpé, elle est dominée à l'intérieur de l'?le par le pic de las Nieves ;
- Lanzarote (845,94 km2) : au relief fortement marqué par un volcanisme récent et encore actif, célèbre pour son paysage unique, avec des collines et des montagnes couvertes de lave, ainsi que pour ses plages de sable noir et ses eaux cristallines ;
- La Palma (709,28 km2) : où s'est produite la dernière éruption volcanique de l'archipel ; célèbre pour ses caldeiras, elle est la plus humide et la plus boisée de l'archipel, mais aussi la plus éloignée du continent africain ;
- La Gomera (369,76 km2) : un lieu de randonnée populaire avec ses vallées encaissées. Une ?le privilégiée par les vacanciers qui cherchent à échapper aux foules des ?les plus grandes et plus fréquentées de l'archipel ;
- El Hierro (268,71 km2) : au paysage contrasté, avec des c?tes parfois abruptes, elle est la plus occidentale de l'archipel et elle marqua longtemps la limite de l'Ancien Monde.
Autour de ses ?les principales se répartissent des ?les secondaires dont Alegranza, La Graciosa, Monta?a Clara, Roque del Este et Roque del Oeste — qui forment l'archipel de Chinijo situé non loin de Lanzarote —, Los Lobos situé entre Lanzarote et Fuerteventura ainsi que plusieurs rochers et ?lots, notamment sur les c?tes du massif d'Anaga et face à la ville de Garachico à Tenerife.
Volcanisme
[modifier | modifier le code]L'activité volcanique est toujours d'actualité aux Canaries : en s'est produite l'éruption du volcan Teneguia, dans le Sud de l'?le de La Palma. L'?le El Hierro a été marquée d' à par une éruption sous-marine. Cette dernière a été précédée d'une activité sismique dont la magnitude s'est élevée à 4,3[10].
L'éruption la plus récente de l'archipel a eu lieu sur l'?le de La Palma, en 2021. Après une accalmie de 50 ans, le volcan Tajogaite, à Cumbre Vieja, entre en éruption le 19 septembre 2021 : l'éruption durera près de trois mois[11].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Du fait des alizés et du relief, certaines ?les, dont celle de Tenerife, ont un climat très humide du c?té des alizés, mais aride de l'autre c?té. Cette situation entra?ne une disparité hydrologique entre les deux c?tés de l'?le, ce qui a conduit les habitants du c?té aride à créer des captages en creusant des tunnels dans la montagne et en installant des canalisations de ces captages jusqu'aux lieux d'utilisation.
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Carte des ?les Canaries.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat aux Canaries est océanique subtropical, avec des températures atténuées toute l'année par la mer et en été par les alizés. On retrouve des variations très importantes dans le régime pluviométrique. Dans certaines zones de l’?le de La Palma, par exemple, les précipitations annuelles dépassent 1 200 mm. Sur les ?les orientales, les précipitations sont plus rares que sur celles occidentales. Ainsi, Fuerteventura et Lanzarote se caractérisent par un climat semi-désertique aride. Le manque de pluie a conduit à l'installation d'usines de dessalement pour approvisionner les zones urbaines, comme à Las Palmas de Gran Canaria ou à Santa Cruz de Tenerife. En effet, la première usine de dessalement d'Espagne a été installée sur l'?le de Lanzarote en 1964, et actuellement cette ?le et Fuerteventura sont entièrement approvisionnées en eau de mer dessalée. La porosité du terrain, compte tenu de sa nature volcanique, rend difficile l'utilisation de l'eau de pluie dans les barrages et les réservoirs, même si ceux-ci revêtent une certaine importance à Gran Canaria et à La Gomera.
Dans les ?les occidentales, les aquifères souterrains sont exploités à travers des galeries, à l'exception de l'?le d'El Hierro, où les puits et les citernes sont plus importants. La présence de montagnes près de la c?te dans certaines zones des ?les provoque la condensation des masses d'air, donnant naissance au phénomène connu sous le nom de mer de nuages, ce qui profite à la végétation de la zone grace à l'humidité obtenue. Cependant, en raison des microclimats existants sur la même ?le, on peut trouver des zones où apparaissent des forêts humides et d'autres zones où l'aridité est la principale caractéristique.
Les vents ont tendance à souffler plus fréquemment du nord-est. Bien qu'ils ne laissent généralement pas de précipitations, ils rapportent de l'humidité aux zones faisant face à cet endroit, formant la mer de nuages dans les zones moyennes et élevées. Les vents d'est (sirocco) sont généralement accompagnés de brume, c'est-à-dire de poussières en suspension du désert du Sahara, atteignant parfois une grande densité.
Peu de cours d'eau irriguent les ?les, bien que les ravins soient nombreux et que les eaux coulent rapidement depuis les hauteurs vers les c?tes. Malgré cela, il existe des courants d'eau continus à La Palma, La Gomera, Tenerife et Gran Canaria.
En octobre 2023, les ?les Canaries font face à un épisode de forte canicule couplé à de forts vents chauds chargés de poussière de sable en provenance du Sahara[12]. Les autorités des Canaries ordonnent, le 10 octobre, la fermeture des écoles pour une semaine en raison de la vague de chaleur, présentant 35 °C quotidiens. Cette canicule s'additionne à une reprise de l'important incendie qui s’est déclaré à Tenerife à l'été 2023 ; l'alerte aux feux de forêts est établie à son maximum. Plus de 15 000 hectares ont été ravagés par cet incendie.
Histoire
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Les Canaries dans l'Antiquité
[modifier | modifier le code]Les ?les Canaries avant le début du peuplement guanche
[modifier | modifier le code]Avant l'arrivée des Guanches[13], les ?les Canaries sont habitées par des animaux endémiques aujourd'hui disparus, tels que les lézards géants (Gallotia goliath), les rats géants (Canariomys bravoi et Canariomys tamarani)[14] et les tortues géantes (Geochelone burchardi et Geochelone vulcanica)[15].
Connaissance des ?les Canaries par les Anciens
[modifier | modifier le code]Les sources gréco-romaines situent les limites du monde connu (l'? écoumène ?) à l'ouest de la Méditerranée, au-delà des colonnes d'Hercule, dans des ?les de la mer des Ténèbres, où les auteurs antiques situent parfois les champs élysées, le jardin des Hespérides ainsi que l'Atlantide (Platon).
Les ?les Canaries sont alors connues de fa?on très lointaine sous le nom d'? ?les Fortunées ? ou ? ?les des Bienheureux ?.
Les ?les Canaries sont connues de fa?on vague par les Phéniciens et les Carthaginois, puis par les Romains, ainsi que par le roi de Maurétanie Juba II (roi de à )[réf. nécessaire].
Le peuplement guanche (premiers siècles de notre ère)
[modifier | modifier le code]Les datations au carbone 14 laissent penser que les Canaries ont été peuplées pour la première fois entre le deuxième et le cinquième siècle de notre ère.
Le peuplement des ?les a pu s'effectuer en plusieurs vagues[16],[17],[18] par des populations de culture punico-berbère. Les données génétiques indiquent en effet une origine principalement nord-africaine de la population indigène des Canaries[19]. La taille de la population ayant peuplé les ?les à cette époque semble avoir été relativement petite[19].
Les données paléogénétiques révèlent une différence dans les populations entre les ?les occidentales et orientales, différence qui semble exister dès le début de la période de colonisation indigène : les ?les les plus proches du continent ont une plus grande affinité avec les populations préhistoriques d'Europe, les ?les occidentales avec les populations préhistoriques d'Afrique du Nord[19].
Les peuples indigènes des Canaries ont aussi une composante steppique, très probablement associée à la migration de populations nord-méditerranéennes vers l'Afrique du Nord au cours de l'age du bronze ou du fer.[réf. nécessaire]
L’ascendance de ces populations montre enfin une composante d’Afrique subsaharienne, ce qui implique l’existence de migrations transsahariennes vers l'Afrique du Nord avant notre ère[19]. Les preuves archéologiques indiquent en effet que les liaisons ultérieures entre les ?les et la c?te africaine étaient très limitées et que les ?les sont restées pratiquement isolées jusqu'au contact avec les Européens au XIVe siècle[19].
Les Canaries au Moyen ?ge (476-1492)
[modifier | modifier le code]L'isolement jusqu'au XIVe siècle
[modifier | modifier le code]De la chute de l'Empire romain d'Occident (476) à la redécouverte par les Européens au XIVe siècle[20], la période semble un millénaire d'isolement insulaire : abandon des techniques de navigation et de la construction navale, absence de contact entre les ?les, régression technique (habitat, artisanat, outillage), élevage de petits animaux (chèvres surtout), culture de l'orge, chasse, piégeage, pêche, développement ou non-développement séparé de chaque ?le (identité et différenciation), absence millénaire de tout témoignage textuel.
Sur cet archipel d'isolats culturels, vit un groupe ethnique indigène, les Guanches[21], d'origine berbère[22], qui n'ont adopté ni les religions à mystères, ni, de fait, le christianisme ou, plus tard, l'islam.
Le guanche, aussi appelé berbère canarien, amazigh canarien ou tamazight insulaire, langue préhispanique canarienne, langue des anciens canariens, est la langue, aujourd'hui éteinte, parlée par les Guanches aux ?les Canaries[23]. Il appartient au groupe berbère de la famille des langues chamito-sémitiques. Le guanche dispara?t progressivement au 18e siècle, bien que de petites communautés continuent à l'employer jusqu'au 19e siècle. Des toponymes guanches sont encore conservés de nos jours, surtout les noms de communes et de lieux-dits, mais aussi en élevage, flore, ethnonymie… La langue de chaque ?le étant très similaire, des indigènes de certaines ?les sont utilisés comme interprètes lors de la conquête des suivantes.
La redécouverte européenne (1300-1400)
[modifier | modifier le code]Un marin génois, Lancelot Maloisel (Lancelotto Malocello), découvre en 1312 les ?les Canaries, et donne son nom à l'?le de Lanzarote. En 1335, débarquent à Lisbonne deux bateaux contenant quatre prisonniers guanches. En 1339, les deux ?les les plus occidentales apparaissent sur le Planisphère de Dulcert[24].
Des bateaux, affrétés par le roi du Portugal avec un équipage florentin, génois et espagnol, auraient atteint les ?les en juillet de l'année 1341 sous le commandement du Florentin Angiolino del Teggihia de Corbizzi, avec comme pilote le Génois Niccoloso da Recco. Ils y auraient séjourné cinq mois, et, à leur retour à Lisbonne, rapporté tant de choses intéressantes que Boccace en personne rédige un portrait des Guanches en se fondant sur les données rapportées par Recco. Selon Boccace, les ?les Canaries ? sont des terres rocailleuses sans aucun type de cultures agricoles, mais riches en chèvres et autres animaux et remplies d'hommes et de femmes dénudés s'apparentant à des sauvages. Certains de ces hommes semblent avoir du pouvoir sur les autres et s'habillent de peaux de chèvres teintes à l'aide de safran et de colorants rouges. Ces peaux ont l'air fines et sont cousues avec soin grace à des fils faits en tripes d'animaux. […] Leur langage est très doux, et leur fa?on de parler très vive et rapide rappelle l'italien ?. Boccace pose le problème qui intrigue toujours ceux qui étudient les Guanches : comment est-il possible que dans les ?les Canaries coexistent, aux c?tés de troglodytes, des gens qui ont des maisons avec potagers remplis de légumes ? Ces Guanches ? plus civilisés ? des ?les orientales vivaient aussi presque dénudés. En revanche, ils cultivaient le blé et vivaient dans des villes. Ils avaient des rois, des prêtres et une noblesse, ils adoraient une divinité féminine et embaumaient leurs morts.
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le Planisphère de Dulcert (1339), partie occidentale
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Atlas catalan (1375)
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Positions respectives de la péninsule ibérique et des ?les Canaries
Les Canaries de Jean de Béthencourt (jusqu'en 1478)
[modifier | modifier le code]Les années suivantes, les ?les sont un lieu de prédilection pour les chasseurs d'esclaves de tous horizons, qui les capturent afin de les revendre aux seigneurs d'Afrique du Nord ou sur les marchés d'esclaves des diverses républiques maritimes européennes. Ceci jusqu'en 1402 et l'arrivée du navigateur dieppois Jean de Béthencourt (1362-1425)[25],[26], accompagné d'émigrants fran?ais. Le récit en est consigné dans Le Canarien. Béthencourt, avec pour objectif annoncé la christianisation des ?les, parvient à s'établir à Lanzarote, puis à Fuerteventura et à El Hierro. Il est reconnu ? roi des Canaries ? par Henri III de Castille, sans jamais aborder les autres ?les, beaucoup plus peuplées et dont les habitants seraient de farouches guerriers (au moins pour se défendre des incursions d'esclavagistes). Jean de Béthencourt est un baron normand né en 1362 en pays de Caux, à Grainville-la-Teinturière. Les tisserands de Grainville-la-Teinturière tiennent leur fortune d'un colorant issu d'un lichen (l'orseille Roccella tinctoria). Ce lichen est très présent sur les ?les Canaries où il est utilisé depuis les temps les plus reculés pour teindre la laine d'une couleur pourpre. Jean de Béthencourt a donc également des visées économiques et même lucratives, lors de la conquête des ?les Canaries.
Gadifer de La Salle (1340-1415) est un compagnon de Jean de Béthencourt lors de sa première expédition de 1402. Ils avaient ensemble participé en 1390 à une expédition franco-génoise, dirigée par Louis II de Bourbon, contre la piraterie des barbaresques (qui attaquaient les navires des chrétiens), en faisant notamment le siège de Mahdia (Tunisie). Cette fois, leurs troupes conquièrent Lanzarote, Fuerteventura et El Hierro. Un important contingent d'origine berbère est amené sur l'?le de Lanzarote pour la repeupler.
La bulle pontificale Sicut dudum (1435) du pape Eugène IV condamne l'esclavage pratiqué sur les indigènes des ?les Canaries, les Guanches, baptisés ou non, sous peine d'excommunication. Ce premier jalon doctrinal contre l'esclavage semble avoir eu fort peu de conséquences aux Canaries. En 1441, le franciscain espagnol Didakus Diego d'Alcalá (Didakus, 1400-1463), missionnaire à Fuerteventura, (ré)organise l'évangélisation des Guanches.
Pendant des dizaines d'années, Portugais et Espagnols se disputent la possession des terres. L'archipel, étape importante sur les routes maritimes conduisant vers l'Afrique australe et l'Asie, puis plus tard l'Amérique, est finalement attribué à l'Espagne en 1479 par le traité d'Alcá?ovas. Les Portugais bénéficient en compensation de l'?le de Madère, située non loin au nord des Canaries.
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Béthencourt et Gadifer en 1402.
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Béthencourt se déclarant vassal (dessin, 1491).
La conquête espagnole (1478-1496)
[modifier | modifier le code]La conquête des ?les Canaries dure presque un siècle. En 1478-1483, les Guanches de Grande Canarie sont vaincus et soumis. Ceux de La Palma le sont en 1492-1493. Tenerife est la dernière des ?les conquises par les Espagnols du fait de la résistance acharnée de ses habitants. Le premier débarquement par les rois catholiques a eu lieu en 1464 à l'endroit où se situe actuellement la capitale, Santa Cruz de Tenerife. Les envahisseurs ne rencontrent pas de résistance à cette occasion.
Cependant, quand ils essayent d'avancer vers le nord de l'?le, sous le commandement de l'Adelantado (gouverneur militaire) Fernández de Lugo, qui a déjà participé à la conquête des autres ?les, ils se heurtent aux guerriers guanches du mencey (chef ou roi d'une circonscription territoriale appelée ? menceyato ?) Bencomo qui massacrent la majorité des envahisseurs.
Les actions décisives se déroulent en 1494 : Première bataille d'Acentejo (en) (), Bataille d'Aguere (en) (), Seconde bataille d'Acentejo (en) ().
Le lieu où se produit la bataille est connu sous le nom de La Matanza de Acentejo (Le massacre de Acentejo, 1494). Peu après, Lugo revient prendre sa revanche accompagné d'un nouveau contingent militaire et ils tuent Bencomo sur la c?te de San Roque, dans le nord de l'?le. Quelques mois plus tard, les Espagnols lancent une troisième offensive qui se solde par leur victoire, le , dans un endroit situé à environ 6 km du lieu de leur défaite, qui porte depuis le nom de La Victoria de Acentejo (La victoire de Acentejo). Ayant perdu tout espoir, Bentor, fils et successeur de Bencomo, se jette dans le vide, du haut du précipice de Tigaiga. Cette pratique des Guanches de se jeter dans le vide quand tout espoir est perdu s'appelle le ? despe?amiento ?.
Même si les conquistadors se sont déjà emparés de presque tout le territoire de Tenerife, il reste encore quelques noyaux de résistance dans les montagnes, ce qui entra?ne deux ans de lutte supplémentaire jusqu'à ce que, finalement après la reddition des derniers menceyes, Lugo soit nommé gouverneur de Tenerife et La Palma le .
Massacrés, emmenés en esclavage ou assimilés par les colons, les différents peuples Guanches disparaissent en tant que tels, et adoptent la langue et la culture espagnole. Cependant, de très nombreux toponymes et oronymes, de mots du langage courant, et même de coutumes et de sports (lutte guanche, par exemple), proviennent directement de la langue ou de la culture guanche.
Christophe Colomb fait escale et séjourne aux Canaries pendant son voyage de découverte de l'Amérique et l'on montre, à Las Palmas, la Casa de Colón où il aurait logé en .
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Découpage territorial guanche
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Alonso Fernández de Lugo recevant la reddition des rois guanches, fresque, 1764
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Ferdinand et Isabelle, Rois catholiques d'Espagne
En 1481, la bulle pontificale ?terni regis, de Sixte IV, place toutes les terres au sud des Canaries sous souveraineté portugaise (dans les deux cas, à condition de les évangéliser). Seul l'archipel des Canaries, ainsi que les villes de Sidi Ifni (1476–1524) (connue à l'époque sous le nom de Santa Cruz de Mar Peque?a), Melilla (capturée par Pedro de Estopi?án en 1497), Villa Cisneros (fondée en 1502 dans l'actuel Sahara occidental), Mazalquivir (Mers el-Kébir, 1505), Pe?ón de Vélez de la Gomera (1508), Oran (1509–1790), Pe?ón d'Alger (1510–29), Béja?a (1510–54), Tripoli (1511–51), Tunis (1535–69) et Ceuta (cédée par le Portugal en 1668) restent territoires espagnols en Afrique.
Période espagnole (depuis 1496)
[modifier | modifier le code]Territoire au statut de colonie (jusqu'en 1821)
[modifier | modifier le code]De 1500 à 1550, la population globale dans l'archipel n'excède pas 50 000 habitants. Les ?les à port ou à mouillage servent d'escale pour la navigation en direction de l'Inde et de la Chine, et très rapidement vers le Nouveau Continent, l'Amérique.
L'agriculture demeure cependant le moteur économique des ?les Canaries pendant trois siècles. La culture ordinaire sert à nourrir la population et à ravitailler les convois maritimes. La canne à sucre et le vin sont destinés à l'exportation, et au ravitaillement des postes militaires des possessions espagnoles en Afrique.
L'archipel des Canaries, avec quelques grands ports maritimes, est un très important carrefour de grandes routes commerciales, dont le commerce triangulaire, pour les voiliers entre l'Europe et l'Amérique pendant environ 300 ans. Une administration est chargée de collecter une taxe de 20 % sur les cargaisons, mais aussi d'interdire l'émigration, pour éviter la dépopulation (européenne). Tout cela rend l'archipel attractif pour les pirates.
L'économie sucrière exige une main d'?uvre importante. Les Guanches survivants se révélant insuffisants, on fait appel à des esclaves africains. Quand la canne à sucre s'impose en Amérique latine et que son sucre s'exporte en Europe, l'agriculture canarienne s'oriente vers la viticulture.
La noblesse et le clergé sont les deux groupes sociaux bénéficiaires. Le "tiers-état" réunit une classe moyenne, relativement à l'aise, et des agriculteurs et des artisans, trop souvent à la peine (intempéries, famines, épidémies). Esclaves et serfs vivent en permanence une sujétion désastreuse.
La viticulture, victime de maladies, est remplacée par la culture de la pomme de terre, de la tomate, du tabac, et du ma?s. En 1790, le système de taxation à 20 % est abandonné, ou plut?t révisé. Vers 1800, la population atteint 200 000 personnes dans l'archipel.
Territoire au statut de province (1821)
[modifier | modifier le code]Le 19e siècle développe une forme de libéralisme économique puis politique. En 1821, les Canaries deviennent province espagnole. La loi de 1852 définit l'archipel comme zone de libre-échange et de ports francs. En 1880, la crise de la cochenille entra?ne une émigration massive. Et cependant la population de l'archipel cro?t de 194 516 habitants en 1802 à 364 408 en 1900.
Les deux guerres mondiales et la période franquiste marquent durablement la société de l'archipel.
Territoire au statut de communauté autonome (1982)
[modifier | modifier le code]L'archipel conna?t dans les années 1970 une période de nationalisme canarien visant à une autonomie ou à une indépendance.
Le , les ?les Canaries sont constituées comme l'une des dix-sept communautés autonomes d'Espagne (comunidades autónomas, CC.AA), avec Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria comme capitales communes. Le siège du Premier ministre (Presidente del Gobierno) change à chaque législature. Le Parlement des Canaries a pour siège permanent à Santa Cruz de Tenerife. Pour la première fois dans l'histoire des ?les, le , désormais jour férié aux Canaries, les Canariens sont libres de choisir leur propre institution politique.
Après des débats intenses et des blocus partisans[réf. nécessaire], un nouveau statut d'autonomie est établi en 2018.
Une région de l'Union européenne (depuis 1992)
[modifier | modifier le code]Lorsque l'Espagne rejoint l'Union européenne (UE) en 1986, les Canariens s'y refusent par crainte du marasme économique. Ils finissent par accepter de devenir membres à part entière en 1991 et rejoignent l'UE en 1992.
Depuis lors, le droit communautaire est en vigueur sur les ?les, avec des réglementations spéciales dans certaines zones qui tiennent compte de la grande distance par rapport au reste du territoire de l'UE et visent à compenser les inconvénients de la situation insulaire.
L'archipel fait partie de l'espace douanier européen, mais bénéficie de conditions particulières dans certaines zones[27] et de plusieurs programmes d'aides en tant que région ultrapériphérique de l'UE[28].
Les ?les Canaries ont vers 2010 une population d'environ 2 000 000 habitants.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Les symboles naturels des ?les Canaries sont : Serinus canaria (Canari) et Phoenix canariensis (Palmier des Canaries)[29].
Faune
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La faune des ?les Canaries est relativement variée. On y compte environ 200 espèces endémiques (seulement présentes dans cette région) variables selon les ?les. Il y a une grande variété d'oiseaux comme le serin des Canaries qui est à l'origine de l'ensemble des variétés de Canaris présentes dans le monde. Il y a également des reptiles tels que le lézard des Canaries, des geckos et des serpents. On peut aussi voir sur le littoral une variété de mammifères marins, comme les dauphins et les baleines.
Flore
[modifier | modifier le code]La flore des ?les Canaries est très riche et variée, car les ?les sont situées dans une zone de transition entre l'Afrique et l'Eurasie. Elle comprend des espèces endémiques (qui ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde) ainsi que des espèces communes à d'autres régions.
Les espèces endémiques comprennent :
- le palmier canari (Phoenix canariensis) qui est l'emblème de l'archipel ;
- le dragonnier canarien (Dracaena draco) ;

- le cactus canarien (Echinocereus reichenbachii) qui est un cactus en forme de colonne avec des fleurs roses ou rouges ;
- la lobélie canarienne (Lobelia rhynchopetalum) qui est une plante vivace à fleurs bleues ou violettes ;
- le laurier-rose canarien (Apollonias barbujana) qui est un arbuste à feuilles persistantes avec des fleurs roses ou blanches.
Les espèces communes à d'autres régions comprennent :
- les cactus (Opuntia, Cereus) ;
- les agaves ;
- les aloès ;
- les euphorbes ;
- les ficus ;
- les acacias ;
- les eucalyptus ;
- les pins.
La Cytise prolifère (Cytisus proliferus) est une espèce d'arbuste endémique des ?les Canaries mais est aujourd'hui naturalisée dans de nombreuses parties du monde du fait de sa culture en tant que plante fourragère de qualité.
Les ?les sont caractérisées par le Monteverde, ou Laurisylve, un type de boisement subtropical, typique des lieux humides et chauds.
Démographie
[modifier | modifier le code]Répartition de la population
[modifier | modifier le code]La population de l'archipel qui compte 2 200 000 habitants en 2012 est concentrée principalement dans les deux grandes ?les de l'archipel : Tenerife et Grande Canarie. Les principales agglomérations des ?les Canaries sont : Las Palmas de Grande Canarie (382 283 habitants en 2014), Santa Cruz de Tenerife (205 279 habitants en 2014) et San Cristóbal de La Laguna (153 009 habitants en 2014).
Population des différentes ?les
[modifier | modifier le code]- Tenerife : 891 111 hab.
- Grande Canarie : 845 195 hab.
- Lanzarote : 145 084 hab. (inclus la population de La Graciosa)
- Fuerteventura : 107 521 hab.
- La Palma : 81 486 hab.
- La Gomera : 20 940 hab.
- El Hierro : 10 587 hab.
Données : INE au .
Génétique
[modifier | modifier le code]En 2009, une étude génétique sur la population guanche a été menée par des équipes espagnoles (Université de Laguna et l'institut de médecine légale de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle) et une équipe portugaise (Institut de pathologie et d'immunologie de l'université de Porto) sur le chromosome Y qui est uniquement transmis de père en fils, et permet de suivre la lignée male d'une famille ou d'une ethnie. Jusqu'ici les recherches avaient plut?t privilégié l'ADN mitochondrial, qui reflète l'évolution des lignées maternelles. Cette analyse génétique a confirmé la théorie de l'origine berbère des autochtones des ?les Canaries. D'autre part, les résultats apportent également de nouvelles découvertes, comme le fait que la contribution européenne à la population canarienne actuelle provient essentiellement des hommes, alors que pour les lignées maternelles, on trouve une présence plus grande d'origine berbère, indiquant un fort degré d'unions entre hommes européens et femmes guanches. Cette étude sur le chromosome Y dans la population canarienne a révélé l'impact de la colonisation européenne auprès de la population masculine. ? En estimant la proportion de lignées européennes présentes dans l'actuelle population canarienne, on a trouvé qu'elles représentent 80 % ?, a déclaré Fregel. Toutefois, les études de l'ADN mitochondrial (ligne maternelle) sur la population actuelle ont montré une survie remarquable de lignages autochtones dans la population actuelle, avec une contribution maternelle dépassant les 40 %. La contribution ibérique et européenne au patrimoine génétique male des ?les Canaries est passé de 63 % durant le XVIIe et le XVIIIe siècle à 83 % actuellement. En parallèle, la contribution aborigène est passée de 31 à 17 %, et celle des sub-sahariens de 6 à 1 %. Du c?té maternel, l'apport européen est plus constant, car il est passé de 48 à 55 % et pour les aborigènes de 40 à 42 %. Les études montrent une diminution de l'apport sub-saharien de 12 à 3 % au cours des trois derniers siècles[30],[17].
En 2013, selon une étude autosomale, c'est-à-dire portant sur la totalité des chromosomes et pas seulement les marqueurs uni-parentaux (Chromosome Y et ADN mitochondrial), réalisée par un groupe de chercheurs hispano-américain, dont David Comas, de l'Institut de Biologie évolutive (IBE) de l'Universitat Pompeu Fabra de Barcelone, portant sur près de 3 000 individus originaires d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et publiée par la revue scientifique américaine PNAS, 20 % du génome des Canariens d'aujourd'hui est issu d'Afrique du Nord (cette proportion varie entre 5 et 15 % pour les habitants de la péninsule ibérique selon les régions)[31],[32],[33].
En 2018, une étude génétique de Guillen-Guio et al. a séquencé le génome de plus de 400 individus originaires des sept ?les principales et a déterminé les proportions suivantes du génome originaire d'Afrique du Nord et d'Afrique sub-saharienne. L'ascendance d'Afrique du Nord varie de 14,9 à 29,9 % et l'ascendance d'Afrique subsaharienne atteint 9,2 % au maximum[34].
Afrique du Nord | Afrique du Nord | Afrique du Nord | Afrique subsaharienne | Afrique subsaharienne | Afrique subsaharienne | |
---|---|---|---|---|---|---|
Min. | Moyenne | Max. | Min. | Moyenne | Max. | |
Lanzarote | 0.214 | 0.254 | 0.296 | 0.014 | 0.032 | 0.057 |
Fuerteventura | 0.218 | 0.255 | 0.296 | 0.011 | 0.027 | 0.046 |
Gran Canaria | 0.155 | 0.200 | 0.264 | 0.005 | 0.032 | 0.082 |
Tenerife | 0.149 | 0.208 | 0.255 | 0.002 | 0.015 | 0.057 |
La Gomera | 0.160 | 0.221 | 0.289 | 0.013 | 0.048 | 0.092 |
La Palma | 0.170 | 0.200 | 0.245 | 0.000 | 0.013 | 0.032 |
El Hierro | 0.192 | 0.246 | 0.299 | 0.005 | 0.020 | 0.032 |
Flux migratoires
[modifier | modifier le code]Porte d'entrée de l'Union européenne, les ?les Canaries ont re?u depuis le début de 2007 plus de 4 700 clandestins[35].
En 2006, le nombre d'arrivées avait atteint 31 200 personnes débarquées illégalement[36]. Environ 300 personnes auraient péri en mer en 2006 pendant la traversée en Cayuco, bateau traditionnel des pêcheurs du Sénégal, des 800 km séparant les c?tes de la Mauritanie à l'?le de Tenerife. Cette nouvelle route maritime de l'immigration illégale s'est développée depuis le renforcement des contr?les dans le détroit de Gibraltar.
à Dakar, les bateaux de pêche déchargent du poisson le jour et embarquent la nuit des candidats au départ vers les ?les Canaries, en attendant l'Europe. Bien que l'Espagne et le Sénégal aient renforcés les patrouilles aériennes et maritimes, l'exode se poursuit.
L'Union européenne a apporté son soutien financier et matériel à l'Espagne et au royaume du Maroc pour les encourager à lutter efficacement contre ce courant migratoire. Des missions de police de l'agence Frontex sont régulièrement organisées, ainsi que dans les enclaves africaines espagnoles de Ceuta et Melilla.
En 2006, la grande majorité des immigrés subsahariens qui parvenaient aux ?les Canaries étaient transportés vers des centres d'hébergement de la péninsule Ibérique, faute d'accord de rapatriement avec leurs pays d'origine. Après deux mois passés dans un centre d'hébergement et munis d'une carte d'expulsion inapplicable, ils étaient relachés en Espagne. La plupart prenaient ensuite la route vers le nord de l'Europe. En 2007, l'Espagne a expulsé 500 immigrés subsahariens. Elle a légalisé environ 500 000 immigrés clandestins ces dernières années.
En 2021, selon l'ONG Caminando Fronteras, plus de 4 000 migrants sont morts en mer en essayant de rejoindre les Iles Canaries[37],[38]
Administration
[modifier | modifier le code]Organisation institutionnelle
[modifier | modifier le code]Les ?les Canaries constituent une communauté autonome espagnole, régie par les dispositions de la Constitution de 1978, de la loi organique du portant statut d'autonomie — partiellement réformée par la loi organique du —, de la loi organique des transferts de compétences complémentaires (LOTRACA) du et de la loi du sur la modification du régime économique et fiscal (REF) :
- le pouvoir exécutif est exercé par le président du gouvernement (Presidente del Gobierno de Canarias) et son gouvernement (Gobierno) ;
- le pouvoir législatif est confié au Parlement des Canaries (Parlamento de Canarias). Les ?les Canaries étant politiquement organisées en régime parlementaire, les députés contr?lent l'action de l'exécutif, élisent et peuvent renverser le président ;
- le pouvoir judiciaire revient au tribunal supérieur de justice (TSJC), qui relève de la justice de l'état espagnol.
Capitales
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L'archipel a deux capitales, Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Grande Canarie. Jusqu'en 1927, année où les ?les Canaries furent scindées en deux provinces, Santa Cruz était la seule capitale de tout l'archipel[39],[40].
Le président et le vice-président passent de l'une à l'autre lors de chaque session ordinaire, mais ne doivent jamais se trouver dans la même capitale. Les départements exécutifs sont répartis à parité entre les deux villes. De même, deux chambres du TSJC sont à Santa Cruz, la délégation du gouvernement espagnol étant fixées à Las Palmas. En revanche, le Parlement des Canaries siège en permanence à Santa Cruz. Le siège de la présidence est partagé entre les deux villes[41].
Situation politique
[modifier | modifier le code]De 2015 à 2019 et depuis 2023, le président du gouvernement est l’autonomiste de centre-droit Fernando Clavijo.
Provinces
[modifier | modifier le code]Les ?les Canaries sont divisées en deux provinces :
- la province de Las Palmas regroupant les ?les de Lanzarote, Fuerteventura et Grande Canarie ;
- la province de Santa Cruz de Tenerife regroupant les ?les de Tenerife, La Gomera, El Hierro et La Palma.
Aucune de ces provinces n'a de députation provinciale. En effet, le pouvoir politique local est décentralisé au niveau de chaque ?le, qui disposent toutes d'un cabildo.
Le Cabildo est élu au suffrage universel direct et comprend de onze à vingt-et-un membres. Il s'organise en une assemblée (pleno) et un conseil de gouvernement (Consejo de Gobierno), à la tête duquel se trouve un président.
économie
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Malgré une attraction touristique très forte, les travailleurs des ?les Canaries sont les moins bien payés d'Espagne avec des salaires moyens inférieurs à 1 325 € net mensuels. Le ch?mage atteint en outre des proportions très importantes, touchant 28,5 % de la population active en 2014[42].
La région est l'une des plus pauvres d'Espagne. En 2018, l'Institut national des statistiques (INE) indique que 30,5 % de ses habitants vivent dans la pauvreté ou la précarité[43].
L'industrie est surtout développée dans les activités portuaires et le raffinage de pétrole (la Raffinerie de Santa Cruz de Tenerife est la plus grande raffinerie d'Espagne) et l'agroalimentaire.
Tourisme
[modifier | modifier le code]Par leur climat tropical et ensoleillé, leurs paysages volcaniques, les ?les Canaries sont une destination touristique de premier plan, principalement dans le secteur de Tenerife[44],[45],[46], avec 13 millions de touristes par an puis 16 millions en 2023, générant des protestations d'une partie des habitants et des manifestations locales contre la hausse des prix du logement, dont Sebastian Ebel, président du directoire de TUI, le numéro un mondial du tourisme, s’inquiète à partir de 2024[47]. Concernant les co?ts du logement en hausse pour les locaux, il a renvoyé aux locations saisonnières de type Airbnb déjà dénoncées les mois précédents, amenant à réfléchir à des expériences de tourisme durable réussies dans d'autres lieux touristiques en Espagne et ailleurs dans le monde, où la crainte du tourisme de masse est exprimée par des personnalités comme Hugo Clément.
Le secteur tertiaire représente 80 % de l'économie des ?les Canaries, mais sans empêcher des mouvements anti-touristes qui se multiplient aux Canaries, comme à Barcelone, Saint-Sébastien ou encore Séville, pour dénoncer la pression immobilière et les nuisances sonores et environnementales[48]. Par leur climat tropical et ensoleillé, et du fait de leurs paysages volcaniques, les ?les Canaries sont une destination touristique de premier plan[49] (principalement Tenerife)[44],[45],[46], avec treize millions de touristes par an. En dénon?ant un ? développement suicide ?, ils réclament l’arrêt de la construction de deux complexes h?teliers à Tenerife, principale ?le de l’archipel des Canaries.
Statistiques du tourisme
[modifier | modifier le code]Le nombre de touristes ayant visité les ?les Canaries en 2016, par ?le de destination, montre une répartition très inégale[50] :
- Tenerife - 4 885 900
- Grande Canarie - 3 654 800
- Lanzarote - 2 328 700
- Fuerteventura - 1 914 100
- La Palma - 221 500
- La Gomera et El Hierro - 109 300
Agriculture aux Canaries
[modifier | modifier le code]L'agriculture est très peu développée aux Canaries et varie selon les ?les, chaque ?le ayant ses propres conditions climatiques et de sol qui peuvent être favorables à certains types de culture. Cependant, certaines ?les sont considérées comme étant plus favorables à l'agriculture que d'autres :
- La Grande Canarie est considérée comme l'?le la plus favorable à l'agriculture en raison de sa diversité climatique et de ses sols fertiles. Elle est particulièrement connue pour ses cultures de fruits tropicaux (bananes, avocats, mangues, papayes, ananas) et légumes, ainsi que pour ses vignes.
- Tenerife est également une ?le agricole importante, avec une grande variété de cultures, notamment des bananes, des avocats, des ananas, des mangues et des papayes.
- à Lanzarote, on cultive des fruits et légumes, ainsi que des agrumes, de la vigne et des fruits tropicaux.
- Fuerteventura est également une ?le agricole importante, avec des cultures de légumes, des cultures de fruits secs et des cultures d'agrumes.
C?té élevage, il existe une race bovine endémique, la Palmera.
Transports
[modifier | modifier le code]Aériens
[modifier | modifier le code]Les ?les comportent différents aéroports, au nombre de huit :
- Aéroport de Lanzarote (code IATA : ACE ? code OACI : GCRR), sur l'?le de Lanzarote ;
- Aéroport de Fuerteventura (code IATA : FUE ? code OACI : GCFV), sur l'?le de Fuerteventura ;
- Aéroport de Gran Canaria (code IATA : LPA ? code OACI : GCLP), sur l'?le de Grande Canarie, qui partage son espace avec la base aérienne Gando, à usage militaire ;
- Aéroport de Tenerife-Nord (code IATA : TFN ? code OACI : GCXO) et aéroport de Tenerife-Sud (code IATA : TFS ? code OACI : GCTS), sur l'?le de Tenerife ;
- Aérodrome de La Gomera (code IATA : GMZ ? code OACI : GCGM), sur l'?le de La Gomera ;
- Aéroport de La Palma (code IATA : SPC ? code OACI : GCLA), sur l'?le de La Palma ;
- Aérodrome d'El Hierro, officiellement appelé aéroport de los Cangrejos (code IATA : VDE ? code OACI : GCHI), situé sur l'?le d'El Hierro
Maritime
[modifier | modifier le code]Port de Las Palmas (Gran Canaria), port de Santa Cruz (Tenerife Nord), port de Los Cristianos (Tenerife Sud), divers ports de tourisme.
Routier
[modifier | modifier le code]Ferroviaire
[modifier | modifier le code]- Le tramway de Tenerife est inauguré en 2007.
- Le train de Grande Canarie est en projet mais n'a pas re?u de financement pour le démarrage des travaux. Il existe également deux autres projets pour le nord et le sud de Tenerife[51].
Religion
[modifier | modifier le code]
Comme dans le reste de l'Espagne, la société des ?les Canaries est majoritairement catholique[52]. La religion catholique est depuis la conquête de l'archipel des Canaries la religion majoritaire. Deux saints catholiques y sont nés : Pierre de Betancur[53] et José de Anchieta[54]. Tous deux nés sur l'?le de Tenerife, étaient respectivement missionnaires au Guatemala et au Brésil. Notre-Dame de Candelaria est la patronne des ?les Canaries[55].
Cependant, avec l'augmentation des flux migratoires, le nombre d'adeptes d'autres religions augmente dans les ?les (musulmans, protestants, bouddhistes, Juifs, baha'i, praticiens de l'hindouisme, des religions afro-américaines ou des religions chinoises). Est aussi née sur l'archipel une forme de néopaganisme, l'église du Peuple Guanche[52].
Les pratiquants de l'islam dans l'archipel sont organisés au sein de la Fédération islamique des Canaries[56].
Il existe notamment des adeptes de l'église du Peuple Guanche, un mouvement néo-pa?en fondé en 2001 dans la ville de San Cristóbal de La Laguna (Tenerife, ?les Canaries, Espagne) qui fait revivre les anciennes pratiques et croyances des autochtones berbères guanches. L'église du peuple de Guanche compte environ 300 fidèles[57].
éducation
[modifier | modifier le code]Le plus ancien lycée des ?les Canaries est le lycée Canarias Cabrera Pinto, fondé en 1846 à San Cristóbal de La Laguna. La plus ancienne université des ?les Canaries est l'université de La Laguna, fondée en 1927. L'archipel compte également l'université de Las Palmas de Gran Canaria, fondée en 1989.
Culture
[modifier | modifier le code]Du fait de sa présence sur la route maritime des premiers explorateurs des Amériques, les ?les des Canaries ont re?u l'apport culturel de plusieurs pays européens mais surtout espagnol et portugais dans un premier temps. Cette culture européenne est alors entrée en conflit avec la culture locale existante.
Fêtes
[modifier | modifier le code]Le jour officiel de la communauté autonome est la Journée des Canaries le 30 mai. L'anniversaire de la première session du Parlement des Canaries, basée à Santa Cruz de Tenerife, le , est commémoré avec cette journée[58].
Le calendrier commun des fêtes dans les ?les Canaries est le suivant[59]:
- 1er janvier : Jour de l'an.
- 6 janvier : Jour de l'épiphanie.
- Paques : jeudi saint et vendredi saint.
- 1er mai : Fête du Travail.
- 30 mai : Journée des Canaries.
- 15 ao?t : Assomption de Marie. Cette journée est fêtée dans l'archipel comme dans toute l'Espagne. Dans les ?les Canaries, c'est le jour où est célébrée Notre-Dame de Candelaria (Patronne des ?les Canaries)[60],[61].
- 12 octobre : Fête nationale espagnole. Commémoration de la découverte de l'Amérique.
- 1er novembre : Toussaint.
- 6 décembre : Journée de la Constitution espagnole.
- 8 décembre : Immaculée Conception.
- 25 décembre : No?l.
En outre, chacune des ?les organise une fête au niveau local, le jour de la fête de la sainte-patronne de l'?le en question - une déclinaison de la Vierge Marie :
- 2 février à Tenerife : Notre-Dame de la Candelaria.
- 5 ao?t à La Palma : Notre-Dame-des-Neiges.
- 8 septembre à Grande Canarie : Notre Dame du Pin.
- 15 septembre à Lanzarote : Notre-Dame des Douleurs.
- Troisième samedi du mois de septembre à Fuerteventura : Notre-Dame de la Pe?a.
- 24 septembre à El Hierro : Notre-Dame-du-Réal.
- Lundi suivant le premier samedi d'octobre à La Gomera : Notre-Dame de Guadalupe.
Le carnaval conna?t de multiples versions et est célébré dans toutes les ?les et toutes ses municipalités, surtout dans les deux capitales canariennes : le Carnaval de Santa Cruz de Tenerife et le Carnaval de Las Palmas de Gran Canaria.
-
La Danse des Nains est l'un des actes les plus importants des fêtes lustrales du dép?t de Notre-Dame-des-Neiges à Santa Cruz de La Palma.
-
Danseurs avec un costume typique à El Hierro.
Honneur
[modifier | modifier le code]L'astéro?de (47096) Canarias est nommé en leur honneur[62].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ (es) ? Loi du 6 juin 1997 relative aux sièges des organes de l'administration publique de la communauté autonome des ?les Canaries ?, Noticias Juridicas.
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- ↑ "Le numéro un mondial du tourisme s’inquiète des protestations aux Canaries" par Le Figaro avec AFP, le 15 mai 2024 [2]
- ↑ ? ?a pue le touriste ?, ? rentre chez toi ? : en Espagne, la colère monte contre le surtourisme, article dans le journal Sud Ouest avec l'AFP [3]
- ↑ ? Le tourisme et les défis du développement économique aux Canaries ?, dans L'enjeu du développement économique insulaire (préf. Brigitte Girardin), Paris, SEDES, Le publieur, , 330 p. (ISBN 2-84784-116-4), p. 251-272
- ↑ (es) ? Número de turistas en Canarias por isla ?, sur Statista (consulté le )
- ↑ Proyectos. MetroTenerife.
- Religiones entre continentes. Minorías religiosas en Canarias. Editado por la Universidad de La Laguna.
- ↑ Pedro de San José Betancurt, Santo.
- ↑ José de Anchieta, Santo.
- ↑ Leyenda de la advocación de Nuestra Se?ora de la Candelaria
- ↑ Los musulmanes de la Isla constituyen la primera Federación Islámica de Canarias.
- ↑ Un 5% de canarios profesa una religión minoritaria. La Opinón de Tenerife
- ↑ Guide du routard.
- ↑ Calendario oficial en Canarias, Gobernio de Canarias.
- ↑ (es) ? Programa de las Fiestas de la Virgen de Candelaria. Agosto de 2017 ?, sur webtenerife.ru (consulté le )
- ↑ (es) Norberto Chijeb, ? Candelaria se prepara para recibir en agosto a 150.000 devotos de la Virgen ?, sur Diario de Avisos, (consulté le )
- ↑ (en) ? (47096) Canarias = 1999 AX25 ?, WGSBN Bulletin, vol. 5, no 9, , p. 18 (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (es) J. Perez Ortega, Canarias. Los aborigenes y los conquistadores, Santa Cruz de Tenerife, , 262 p..
- Josué Ramos-Martín, ? L’identité amazighe aux Canaries : l’historiographie des origines ?, L’Année du Maghreb, no 10, , p. 143-162 (ISSN 1952-8108, DOI 10.4000/anneemaghreb.2056, lire en ligne, consulté le ).
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Semillas que el mar arrastra, film documentaire
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Géologie des Canaries (en)
- Géographie des Canaries (es)
- Flore et faune des ?les Canaries (de)
- Histoire des Canaries
- ?les Selvagens, archipel disputé avec le Portugal
- Dialecte canarien
- élections au Parlement des Canaries de 1999
- Espagne extrapéninsulaire
- Guanches (peuple indigène), Guanche (langue)
- Sélection de sites archéologiques des ?les Canaries
- Nécropole d'Arteara (es) (San Bartolomé de Tirajana, Grande Canarie) la plus grande de l'archipel, avec 809 sépultures
- Musée archéologique Benahoarita (es) (MAB, La Palma, 2007)
- Musée et parc archéologique de Cueva Pintada (es) (Guanartemato de Gáldar, Grande Canarie, vers 1860)
- Pierre des Guanches (ou de Taganana), Pierre de Zanata, avec inscriptions punico-berbères
- Grotte de Achbinico, Grotte de Chinguaro, Cuevas de Don Gaspar, Cueva Pintada (en) (Gáldar)
- Pyramides de Güímar
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (es) Site du gouvernement des ?les Canaries
- (es) Parlement des Canaries
- (es) Flore vasculaire des Canaries
- Site touristique des ?les Canaries